Super Mario Sunshine (GameCube)
- Tests / Reviews -
Page réalisée par Max_La_Menace - Mise à jour le 25/12/06

 

Dates de sortie
Japon 19 juil. 2002
USA 02 août 2002
France 02 oct. 2002

Voici un certain nombre de tests ou de reviews recoltés sur le net ou dans la presse magazine. Cela vous permettra de vous faire une véritable idée du jeu.

Attention, les propos, dont certains sont en anglais, n'engagent que leurs auteurs.

Sites web

18/20
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19/20

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jeuxvideo.com :

 

Jouer à Mario, c'est comme sauter dans un grand-huit quand
on a la gueule de bois : ça fait peur, ça fait mal, mais on en redemande. Attendu de pied ferme par des milliers de
joueurs qui espéraient autre chose que Luigi's Mansion
pour fêter dignement l'arrivée du plombier sur GameCube,
Super Mario Sunshine s'affirme comme le défi ultime pour les hardcore gamers. Un titre faussement naïf qui dissimule une difficulté redoutable et un plaisir de jeu unique.
La crème du jeu de plate-forme, en somme.

Saviez-vous qu'il existe une île, au large des tropiques, où la lumière du soleil resplendit d'une telle force que l'on ne peut s'y promener de jour sans lunettes de soleil sous peine de se brûler les yeux ? C'est là-bas, sur l'île Delfino, que Mario et la princesse Peach espéraient passer des vacances romantiques sous l'oeil vigilant de Papi Champi. Oui, mais voilà. Un petit malin camouflé sous l'apparence de Mario s'est mis en tête de barbouiller les soleils de l'île avec une bonne couche de peinture qui tache, et c'est Mario qui est condamné à porter le chapeau. C'est ainsi qu'un séjour anecdotique au soleil se transforme brusquement en un grand nettoyage de printemps, avec moult péripéties à la clé. Une aventure qui lèvera le voile sur bien des mystères et répondra à des questions limite existentielles : qui est le fils caché de la princesse Peach ? Pourquoi Yoshi préfère cracher les pépins de raisin plutôt que de les avaler ? Pourquoi les graffitis sont-ils une menace pour les autochtones de l'île Delfino ? Et à quoi ressemble Toad sans sa cagoule champignon ?

A peine arrivé sur l'île, le joueur est confronté à la grande nouveauté de ce nouvel opus : une sorte de pompe à eau qui parle et porte le nom de J.E.T. Un accessoire primordial, puisqu'il va rythmer à lui seul la cadence de cette aventure. Perdu sous une avalanche de possibilités de mouvements en tout genre, le joueur s'essaye maladroitement au fonctionnement de son nouvel engin en arrosant malencontreusement la jolie Peach qui ne manque pas de s'insurger tout en se protégeant avec son ombrelle. C'est sûr, le monde de Mario Sunshine est vivant, et les insulaires coiffés de palmiers ne sont pas là que pour faire de la figuration. Ils vont et viennent à leurs occupations et sont prêts à vous aiguiller lorsque vous êtes perdu, lorsqu'il ne vous demandent pas carrément de les sortir d'un mauvais pas. C'est ici, sur la place de l'île Delfino, qu'on livre une poursuite acharnée à l'usurpateur, et que l'on découvre progressivement des voies permettant d'atteindre de nouvelles îles.

Le monde de Mario Sunshine est ainsi composé de plusieurs îles qui donnent lieu chacune à une série de huit épisodes. S'il est nécessaire de compléter chacun des épisodes dans l'ordre, rien ne vous empêche de passer à un autre monde lorsque le challenge en cours vous laisse perplexe. A chaque fois, le monde est plus ou moins modifié par la présence de nouveaux boss ou de nouvelles calamités. L'occasion de sortir sa fameuse pompe à eau pour débarrasser l'environnement des graffitis laissés par l'usurpateur, des coulées de boue répandues par les plantes carnivores et des flaques de peinture balancées par des individus mal intentionnés. Plus vicieux encore, on pourra parfois interagir avec certaines portions du décor pour déformer l'apparence du niveau et créer de nouveaux passages. Mais Mario n'est pas à court de ressources et il dispose notamment de quatre types de pompe à eau spécifiques : la buse d'arrosage qui crache un jet direct et précis, l'aérobuse qui permet de planer un certain temps, la catabuse qui vous propulse vers les sommets, et la turbobuse pour filer comme l'éclair. Dommage tout de même qu'on ne puisse pas disposer de toutes ces fonctionnalités en même temps.

Bien sûr, Mario dispose également d'une bonne dizaine de mouvements spéciaux qui permettent au joueur d'évoluer librement et intelligemment pour atteindre des endroits souvent difficiles d'accès. On retrouve la plupart des mouvements de Mario 64 comme le fameux saut périlleux arrière, la charge au sol, le triple saut ou le rebond, et l'on oublie rapidement l'absence du saut en longueur compensée ici par la glissade. Concrètement, il suffit de projeter de l'eau sur un terrain plat ou en pente et de s'élancer dessus à plat ventre pour dévaler à toute vitesse certaines portions de terrain. Un pur bonheur ! Bref, malgré la quantité impressionnante de mouvements possibles, on finit par jongler de façon parfaitement intuitive entre les multiples capacités de Mario, et l'on prend un infini plaisir à découvrir quel genre de nouveaux défis on va devoir relever. Il s'agira tantôt de mettre à mal un boss aussi ridicule que dangereux en trouvant la faille dans sa cuirasse, de participer à des épreuves aussi fun qu'éprouvantes telles que le grand-huit ou la course à dos de sèches. Les clins d'oeil aux précédents épisodes de la série sont nombreux, et l'on pourra notamment chevaucher un Yoshi, évoluer dans les bouches d'égouts et traverser des niveaux bonus complètement délirants mais aussi très difficiles. On se réjouit de retrouver la plupart des musiques originales remixées de façon délirante, et on reste ébloui par la qualité de la réalisation, les animations excellentes des personnages qui tentent de se débarrasser de leur boue et le rendu incroyable de l'élément liquide.

Mais comme nous l'avons dit, Super Mario Sunshine est loin d'être un jeu facile. Plus que jamais, le jeu se destine avant tout à ceux qui ont plié tous les épisodes précédents et cherchent quelque chose d'encore plus retord. Le joueur est livré à lui-même dès le départ, obligé de se débrouiller tout seul avec la tonne de mouvements possibles et forcé de gérer lui-même les angles de caméra. Mais si le résultat effraiera sans doute les plus jeunes, il permettra à chacun de jouer de la façon qui lui semble la plus intuitive. Contrairement à Mario 64 où les caméras étaient limitées à certains angles, on peut ici les déplacer librement à 360°, zoomer et passer en vue subjective pour viser correctement ou avoir une vue d'ensemble. Avec un peu de pratique, on parvient à évoluer aisément sans jamais coincer la caméra contre un mur, auquel cas le personnage apparaît de toute façon par transparence derrière le décor. Quant à la difficulté impitoyable de ce titre, elle a pour conséquence que l'on en savoure d'autant plus ses exploits après un parcours du combattant où tout se joue au pixel près. Mais que serait Mario All Stars sans les challenges ultimes des Lost Levels ? Que serait Super Mario World sans sa vingtaine de niveaux spéciaux ultra corsés ? Et que serait un Mario 64 sans le monde de l'horloge ou de l'arc-en-ciel ? Au final, même si l'on peste parfois contre soi-même de devoir recommencer des dizaines de fois une même série d'épreuves, on y revient toujours pour réaliser le perfect qui viendra tôt ou tard récompenser ses efforts et sa persévérance. Nul doute que les vrais fans de la série y trouveront leur compte.

En conclusion :

Graphismes : 18/20
Le rendu de l'élément liquide est absolument bluffant, tout comme les amas de boue et les animations des personnages. La distance d'affichage est énorme, mais les environnements ont un peu de mal à se renouveler. Les attitudes des insulaires sont assez amusantes. La version PAL comporte bien l'option 60 Hz.

Jouabilité : 19/20
Mieux vaut avoir une bonne notion des perspectives pour appréhender les sauts et les manoeuvres délicates que l'on est amené à faire toutes les trois secondes. La liberté de mouvements est incroyable, et il suffit d'un peu de pratique pour dompter efficacement la gestion des caméras. Une fois maîtrisé, c'est un pur régal.

Durée de vie : 17/20
Les étoiles de Mario 64 ont été remplacées par des soleils, mais les challenges sont du même type. De nombreuses heures de jeu et beaucoup de patience et de persévérance seront nécessaires avant de plier ce titre dans son intégralité.

Bande son : 17/20
Des musiques qui vont bien avec l'ambiance tropicale des environnements de jeu. On retrouve des musiques cultes remixées façon délire, ainsi que les cris et les bruitages légendaires de la série. Les dialogues sont évidemment traduits en français.

Scénario : -/20
Sans doute le premier épisode de la série à proposer une histoire qui se poursuit tout au long du jeu. L'atmosphère est naïve et guillerette, mais l'intérêt du scénario n'étant pas primordial pour apprécier le jeu, je ne me risquerai pas à tenter de l'évaluer.

Note générale : 18/20
Si vous vous sentez l'âme d'un hardcore gamer, nul doute que Super Mario Sunshine saura faire passer en vous des frissons d'intense plaisir ludique. Le challenge est plutôt ardu mais la réussite n'en est que plus savoureuse, et le jeu s'adresse davantage à ceux qui ont plié tous les épisodes de la série plutôt qu'aux jeunes joueurs. Mario Sunshine n'est peut-être pas aussi novateur que l'était son prédécesseur sur N64, mais il n'en reste pas moins la nouvelle référence du jeu de plate-forme, et pour un bon bout de temps sans doute.

Testé par : Romendil


gamekult.com :

 

Avec le GameCube, Mario a, pour la première fois de sa longue et
riche carrière, manqué une sortie de console Nintendo, préférant offrir
cet honneur à son frère Luigi. Devant le résultat il s'est empressé
de boucler son titre à lui et le voici donc, plus pimpant que jamais,
dans une nouvelle édition de ses aventures plates-formesques.
Dans le genre, on en était resté au mythique Mario 64 et c'est donc
une lourde pression qui pesait sur les épaules des studios Nintendo :
faire mieux, ou au moins aussi bien, que cette bombe sortie il y a cinq
ans et ainsi offrir au GameCube son premier titre incontournable.
La tâche était ardue, mais Shigeru Miyamoto n'est plusà ça près...
Voici en tout cas le test du jeu, daté du 25 juillet, remis au goût du
jour pour sa sortie française. Pas de gros changement à signaler,
si ce n'est une traduction des menus et des sous-titres pour les voix anglaises, ainsi qu'un bienvenu mode 60Hz.
C'est à peu près tout, même si c'est déjà bien.

Véritable touche-à-tout, Mario est sans conteste le héros de jeu vidéo qui s'est illustré dans le plus de disciplines : tennis, golf, kart, médecine et même peinture, sa polyvalence n'a pas de limite, offrant des heures de jeu jouissives à ses fans et de nombreux titres à éviter à ses détracteurs. C'est bien simple, il ne trouve même pas le temps de se raser la moustache, pourtant passée de mode depuis les années 80. A tel point que son premier amour, la plate-forme, se sentait comme délaissée : présente au lancement de la Nintendo 64 (et puis plus rien), absente au démarrage du GameCube. ... difficile de se sentir considérée dans ces conditions. Heureusement pour nous, le plombier n'est pas ingrat et c'est donc brillant comme un soleil qu'il se pointe, avec un peu de retard, sur le carré mauve, décidé à mettre des coups de cul à ses adversaires comme au bon vieux temps. On l'aura deviné, Peach s'est mis dans une situation pas possible et il va falloir la délivrer, histoire de récupérer un bisou dans l'histoire. Hop !

Tout beau et tout bronzé

Pour ce nouvel épisode des aventures de Mario, Nintendo a décidé de soigner un peu son scénario et, même si c'est toujours Peach qu'il va falloir secourir, l'adversaire n'est plus le même. Alors qu'ils vont débarquer sur la paradisiaque Ile Delfino, Mario et ses amis champignons sont contraints à un atterrissage un peu mouvementé : une énorme tâche de saleté, logée dans un cratère, a déformé la piste et gêne quelque peu la circulation. Accusé d'être l'auteur de cette immondice et des autres inscriptions obscènes qui couvrent les murs de l'île, Mario est chargé par la justice du nettoyage complet des habitations et c'est donc muni d'un arrosoir portatif, logé sur son dos, que notre héros va devoir payer sa dette à la société. Condamné pour un crime qu'il n'a pas commis, il va justement profiter de ces travaux forcés pour prouver son innocence ! Quel finaud. Après une rapide enquête du moustachu, la vérité éclate enfin : c'est un immonde clone de lui-même, tout bleu et transparent, qui s'amuse à peinturlurer toute la ville en sautant partout. Pris en flagrant délit, il s'échappe et parvient à kidnapper Peach dans sa fuite. Décidément. Il va falloir secourir la belle, punir les méchants tout en nettoyant la ville dans tous les sens... voilà bien une mission pour Super Mario !

Oui, le scénario est nul, mais Nintendo y a inséré l'essentiel : l'arrosoir portatif, ou J.E.T. C'est effectivement la principale innovation du jeu. Il possède deux utilisations de base : à tête simple, son jet permet de nettoyer toute sorte de choses et d'étourdir les ennemis, tandis que la tête double transforme notre attirail en jetpack qui permet de s'élever un tout petit peu et, surtout, de rester en suspension pendant quelques secondes. Cette dernière fonctionnalité n'est pas fixe et, au cours de l'aventure, on va mettre la main sur deux autres embouts, un réacteur et une hélice. Le premier nous permet de sauter à une bonne hauteur, mais sans réel contrôle de la trajectoire, et le deuxième d'aller à vitesse grand V, aussi bien sur terre que sur mer. Les usages cachés de ces accessoires sont multiples et, disséminés à des endroits stratégiques, ils permettent d'atteindre des parties inaccessibles jusqu'alors des niveaux et ainsi progresser différemment. A noter qu'on ne peut avoir qu'un seul accessoire à la fois (en plus du jet normal) et qu'il va donc falloir jouer de ruse et d'habileté pour choisir le bon embout au bon moment.

A côté de ce sublime arrosoir, Mario possède tous les mouvements, ou presque, qui étaient les siens dans Mario 64 : plongeon, pirouette carpée après dérapage, saut contre un mur, trois sauts enchaînés de plus en plus haut... il peut désormais continuer à plonger après un premier saut (il est alors possible de parcourir une distance certaine sur le ventre, c'est rapide mais très ridicule), mais on note aussi la disparition de certains de ses talents. Il n'est plus possible de donner des coups, qu'ils soient de pied ou de poing, et le coup de pied à la lune (après s'être accroupi) a disparu. En fait, on ne peut plus s'accroupir tout court. Enfin, les fans absolus seront ravis de savoir que l'enchaînement saut périlleux-coup de fessier est toujours d'actualité. Voilà une nouvelle qui met de bonne humeur pour la journée.

Des shines et c'est gagné

Côté aventure, on retrouve là aussi le principe de Mario 64. Une ville principale, bourrée de bonus en tous genres, est le portail qui permet d'atteindre tous les niveaux du jeu, ceux-ci se débloquant en même temps que les principales étapes du scénario. Comme d'habitude, les niveaux sont gigantesques et chacun possède son thème, associé étroitement avec une matière liquide la plupart du temps : la prairie et sa boue, le port et son mazout, la plage et sa mer... certains d'entre eux sont bizarres et ne répondent pas forcément aux standards Mario (comme la neige, la lave et tutti quanti), comme la fête foraine ou un flanc de côte aux parois escarpées et au slime tout violet. Nintendo s'est parfois un peu trop lâché et certains d'entre eux ont des palettes de couleurs d'un goût discutable. Du mauve, du vert et des flammes qui s'agitent dans tout ça, il fallait oser... Le principe est par contre toujours le même et chacun de ces niveaux va donc devoir être rejoué huit fois, avec des missions différentes bien sûr, histoire de récupérer les huit shines (ou Soleils en français, qui remplaçent les anciennes étoiles) qui traînent et ainsi faire avancer les choses. La variété des objectifs est au rendez-vous et il va falloir se débarrasser d'un boss, faire la course et accomplir divers autres exploits bien habituels. La collecte des huit pièces rouges est toujours d'actualité (placées à des endroits introuvables, forcément) mais, nouveauté, il est désormais indispensable de se taper une mission où il faut arroser le double maléfique un certain nombre de fois. C'est long, c'est chiant et ça aurait mérité d'être facultatif, mais la 7ème mission de chaque niveau est de la sorte. Dans l'ensemble, les développeurs ont bien fait leur boulot et chaque mission nous permet de voir le niveau d'une manière différente, avec une progression de la difficulté bien pensée.

Huit fois le même niveau, voilà qui pourrait lasser, mais Nintendo connaît son boulot et nous sert donc à chaque fois un petit bijou d'architecture et de level design, tout en offrant une grande liberté au joueur, ce qui est très rare en matière de jeu de plate-forme. Il n'est en effet pas question ici de foncer tout droit en sautant partout et en fracassant la tête des ennemis qui se pointent. A partir de l'objectif de mission, sommairemment présenté par une courte phrase et un travelling de quelques secondes, on doit observer le niveau, repérer les points de passage, y parvenir et après, seulement, sauter partout. L'apprentissage est une partie non-négligeable du gameplay et, au bout de quelques shines, on finit par connaître par coeur les coins et les recoins de chaque niveau, alors qu'on galèrait pour se repérer au début. Des raccourcis apparaissent d'ailleurs entre les missions, on a accès à un accessoire particulier pour son arrosoir (le propulseur, par exemple), ou Yoshi vient donner un coup de main... les découvertes sont nombreuses et chaque gadget trouve son utilité en temps voulu. C'est d'ailleurs l'une des grandes forces de ce Mario : on est régulièrement étonné et agréablement surpris par les trouvailles du jeu.

Plus on avance, plus on a envie d'avancer. La première demi-heure est d'ailleurs, à ce titre, assez décevante, et il faut dépasser une mise en situation assez lourde pour plonger, enfin, dans un gameplay digne de la série. L'arrosoir, lui aussi, soulève quelques questions au tout début et, dans ces premières minutes, on a vraiment l'impression de manier là un truc sympa, mais sans plus. Le jeu nous détrompe bien vite et nombreuses sont ses applications au service d'un gameplay coloré et inventif. Gonfler des cochons, diriger un nénuphar ou lancer une balançoire grâce au jet, nettoyer un boss plein de mazout pour mieux l'attraper... en voilà déjà quelques-unes.

Long, dur et moustachu

On pouvait s'en douter, mais mieux valait le vérifier : la durée de vie est là et bien là. A côté de tous les shines à récupérer dans les sept vrais niveaux du jeu, on trouve tout un tas de quêtes annexes qui permettent de s'en mettre plein les poches. Bien sûr, il est possible de foncer et de collecter suffisamment d'étoiles pour atteindre le boss final (ce qui prend déjà plusieurs dizaines d'heures), mais il y a largement de quoi faire en objectifs secondaires pour s'amuser un bout de temps, d'autant que la difficulté devient de plus en plus importante au fur et à mesure. Les sous-quêtes prennent une multitude de formes et, de l'aide aux villageois en détresse à la récolte de pièces bleues, il y a de quoi faire en plus des niveaux principaux qui occupent déjà pas mal. Certaines missions prennent la forme d'un jeu de plate-forme old school, avec de gros blocs, des pièges à foison et des sauts de tueur à effectuer sans les mains. La dextérité, et seulement la dextérité, est mise à rude épreuve et ces passages font du bien, même s'ils seront l'origine de nombreux hurlements. Pour l'occasion, on n'a d'ailleurs plus accès à l'arrosoir et chaque saut devra donc être millimétré : le vide qui entoure les blocs fait en effet perdre une vie directement et l'erreur n'a donc pas cours dans ces régions. Rafraîchissant.

Comme dit précédemment, le level design est excellent et on n'en finit plus d'être étonné par les idées des créateurs. Mais, pour ce nouvel épisode, Nintendo a pété un boulon sur d'autres aspects du design tout court. On a déjà parlé plus haut de certains niveaux, dont les associations de couleurs étaient vraiment mauvaises, mais ce n'est pas tout. Ainsi, les nouveaux personnages (qui habitent l'Ile Delfino) sont certes originaux, mais sans aucune flamme. Ils sont laids, tout simplement, et on n'a pas envie de leur parler. Les nouveaux monstres sont du même acabit et on est déçu, dans l'ensemble, des quelques nouveautés en la matière de Super Mario Sunshine. Ils n'ont aucun charisme et on est bien loin des gros obus, des petits bonhommes marrons et autres bonnes bouilles des épisodes précédents, certes enfantins mais pêchus, bien trouvés et rigolos. On en retrouve certains (les habituels fantômes, par exemple), mais les inédits auraient mieux fait de se cacher. Seule exception : les boss. Ils sont tous, ou presque, complètement originaux et surtout, très bien trouvés, amusants dans leurs animations et coriaces. Ils sont énormes, aussi, et trouver la faille de ces géants, en tant que petit Mario, est bien amusant.

Flou artistique

D'un point de vue technique, ce Super Mario Sunshine nous montre de quoi le GameCube est capable, en bien comme en mal. On saluera tout d'abord, dans cette version française, la présence du choix entre 50 et 60Hz. L'absence totale de temps de chargement est également un atout, ne cassant pas le rythme de l'action. Véritable voûte du gameplay avec l'omniprésent arrosoir, l'eau a reçu un soin particulier et ce, dans toutes ses incarnations. Les étendues, comme la mer ou les bassins, sont superbes et bougent tout le temps, entraînant le pauvre Mario dans leurs tribulations chaloupées. Mais le plus fort vient des mares de boue et autre pétrole qui jonchent le sol et qui peuvent être nettoyées. Tout, de leur création après un vomi de monstre, jusqu'à leur disparition par arrosage intensif, se fait en temps réel et la gestion des fluides impliquée par tout cet attirail liquide est impressionnante de réalisme, en matière physique tout du moins. En gros, ça bouge bien et on avait rarement vu ça. Plus intéressant, tout cela est partie intégrante du gameplay et Mario glisse, se salit, s'électrocute parfois ou se brûle avec les flaques (conductrices ou de lave) mal nettoyées qui traînent au sol. Autre point impressionnant, les déformations intensives du terrain. Que ce soit pour créer un pont, une plate-forme ou faire apparaître une bosse sur la plage (et ça a une utilité), le moteur n'arrête pas de modifier les niveaux et tout cela est, bien sûr, compris dans le level design et sert le gameplay. On pourra citer l'apparition, en temps réel et subordonné à un interrupteur à actionner, d'un labyrinthe à emprunter sur le flanc d'une falaise, mais ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.

Graphiquement, le bilan est plus mitigé. On mettra de côté le design et le choix des couleurs, parfois lamentable et déjà traité juste avant, pour insister sur le rendu du jeu. Très fluide en permanence (si ce n'est quelques ralentissements lors de l'utilisation du double jet et encore, sous certaines circonstances un peu aléatoires), le jeu offre une distance d'affichage énorme et, en hauteur, on arrive facilement à englober d'un seul coup d'oeil l'ensemble d'un niveau, pourtant gigantesque, et on peut bouger la caméra comme on l'entend autour du héros, sans déceler de clipping d'aucune sorte. Celui-ci a en fait cédé la place à une espèce de flou (qui rend si mal sur les screenshots), que l'on pourrait qualifier d'artistique par opposition à celui assez grossier que l'on pouvait constater sur Nintendo 64. Pour se rendre compte de l'effet, il suffit d'imaginer une rue, en plein été : au premier plan, c'est net, et au fond, avec la chaleur qui se dégage du sol, la distance a tendance à rendre flou maisons et personnes. C'est un peu pareil dans Super Mario Sunshine et c'est cet artifice qui permet, malgré la distance d'affichage hallucinante, d'obtenir cette excellente fluidité. Le jeu est superbe, mais ce petit effet de flou, voulu par les développeurs et parfaitement maîtrisé, pourra en gêner certains. Ce ne sera cependant qu'une épine dans le gros orteil devant la gestion des caméras, traditionnellement délicate et pas exempt de reproches ici. En gros, elle est en grande partie manuelle et il faudra la replacer constamment avec le petit stick jaune, histoire d'avoir toujours la meilleure vue.

L'orienter à gauche et à droite permet de tourner la caméra, le bouger de haut en bas de régler le zoom. Le système a le gros avantage d'être parfaitement intuitif, mais remettre la caméra en place durant les parties ardues de plates-formes qui nous attendent peut parfois s'avérer très gênant. Elle est de plus "physique" et ne passe pas à travers les murs : on peut donc la "coincer" de temps en temps dans un mur, quand le plafond est d'un coup trop bas, ou que la pièce dans laquelle on évolue est trop petite. C'est un grief récurrent dans les jeux en 3D, a fortiori de plates-formes, mais ça n'en demeure pas moins gênant. Qu'on se rassure, ce n'est cependant pas ça qui nous empêchera de profiter pleinement de Super Mario Sunshine et c'est tant mieux !

En conclusion :

9 - Excellent
Difficile de prendre la succession d'un Mario 64, mais ce nouveau titre de l'homme à casquette relève le défi de main de maître, en reprenant beaucoup des recettes de son prédécesseur et en y ajoutant des ingrédients de son cru. L'arrosoir apporte beaucoup, étonnamment, et il s'intègre au gameplay assez rapidement, pour vite devenir indispensable. Une première demi-heure décevante, des problèmes de caméra, un léger effet de flou et quelques choix douteux de design visuel viennent ternir ce bilan idyllique, mais on les oublie vite au vu du reste. Techniquement superbe, long et varié, Super Mario Sunshine honore le GameCube de son premier vrai titre incontournable et seuls les réfractaires indécrottables du plombier moustachu sauront résister. Pas aussi révolutionnaire que Mario 64 en son temps, mais excellent tout de même.

Testé par : Poischich


ign.com :

 

August 22, 2002 - You can't hear his name without thinking of videogames. He's not just a mascot for Nintendo -- he's an icon for
the entire industry. Recognizable around the entire globe, he is
what Mickey Mouse is to cartoons. We haven't even mentioned his
name, but you already know it. Mario. It's hard to own a videogame system and not know about one of the most influential franchises ever. Most gamers grew up with the Italian plumber and have come to
respect the series for its consistent quality and defining traits.
Where Mario goes, the rest follow. He led many into the side-scrolling world of 2D and ventured boldly without fail into the complicated
realm of 3D. In brand names we trust, and Mario has always led the
pack with this star power. Now, after nearly a six year absence,
he's back again in a whole new adventure, debatably named
Super Mario Sunshine for its vacation theme.

Since his revolutionary 3D debut, though, the industry's old friend has missed a lot. Next-generation technology and the usual evolutionary progression of game design have yielded a great deal of impressive software. From Konami's platinum-selling Metal Gear Solid series to Rockstar's explosively successful Grand Theft Auto III, the industry has changed. Nintendo's Mario series was responsible for breeding a thriving culture of gamers, and now, all grown up, many still can't unglue the controllers from their hands.

Bearing that in mind, we must ask, has Mario turned into an aging hipster or does he still have what it takes to captivate millions again? After spending innumerable hours with the new platform-based adventure, we have our answer. Mario Sunshine is simply the most entertaining and well-done 3D platformer we've ever played. It's not perfect by any means, but fun-factor rules all, and by our gauge Nintendo delivers up one of its best games in years.

Features

* Nintendo's mascot finally makes his debut with a totally new adventure on GameCube
* Gameplay sends Mario on a quest to clean up an island and clear his name
* Basic controls are rooted in what was founded with Super Mario 64 -- wall jump, triple jump, and perform the classic butt stomp to smash enemies
* Totally new control mechanics and moves thanks to an all-new water cannon strapped to Mario's back -- float, jet, slide, and spray
* Last playable on the Super Nintendo, Yoshi is back as Mario's steed
* Visually unique with vivid 3D dreamscapes, and that classic Mario look
* Taps into the GameCube for visual effects including a huge draw distance, real-time reflections, water refraction, detailed particle effects, and slick animations
* Mario's multi-functional water cannon can unlock secret areas and is essential in defeating boss characters
* Lengthy 25+ hour game
* Collect up to 120 "Shines" for fantastic replay value
* Progressive scan 480p support for HDTV users
* Audiophiles can enjoy true Dolby Pro Logic II

Gameplay :
Mario made his biggest leap in 1996 with his 3D debut on the Nintendo 64. Then regarded as the must-have platform title for many gamers, his side-by-side launch with the console sold millions. However, his change from 2D to 3D was cause for some disappointment with gamers tied to his side-scrolling ways. The Mario series focuses on jumping from one platform to the next, but the complicated camera control and then-intimidating 3D environments caused a splitting between fans. Most stayed by his side, but there were those that abandoned the franchise, save for some casual play sessions, nearly altogether. Depending on which side of the barrier you fall, there's something obvious, but required, to understand if you're interested in Super Mario Sunshine. It is a continuation of the Super Mario 64 style. Level design, control mechanics, and gameplay concepts have been nicely refined, but it is not a revolutionary product. As the legendary series' creator Shigeru Miyamoto constantly noted, it is "evolutionary," more than anything else. If this is your cup of tea, then Super Mario Sunshine is a vacation package you shouldn't deprive yourself of. If not, there's still a chance the Italian plumber's charm will win you over, but you'll want to thoughtfully consider its strengths and weaknesses.

The concept behind the latest adventure is that Mario and Peach are taking a much-deserved vacation from the so often troublesome Mushroom Kingdom. Only, they quickly find out that there is trouble amuck at their island destination. A culprit has coated the world with goop and paint. Even worse, he just happens to look like Mario according to the locals. The would-be vacation instead turns out to be another day on the job for Mario. Mistaken for the true offender, he is convicted of the crimes and ordered to clean up the world with a water-spewing device that straps to his back, which just happens to add a whole new layer of depth to the usual platforming action. The vacation idea is novel, but with it have come some sacrifices. The characters and defining art style we've all come to love are mostly removed. Instead, we have a lot of new, fairly unmoving character designs and beach-themed visuals. Some might argue that this should be well received as injection of something fresh, but we would not. Mario is very much about nostalgia, and while that element is still present, it isn't so in spades. The mix of forest, water, ice, and lava themed worlds is sorely missed. Nintendo still hasn't quite returned to the greatness of Super Mario World in that regard.

What we do end up with, though, is a totally convincing vacation spot. Starting in the town, Mario soon finds that it is a hub world to other parts of the island, including a mountainside beach, a bay with towering cliff walls, and even an amusement park. The Caribbean-themed locales, big and beautiful, are so well designed that an ear-to-ear smile is often produced.

If you haven't been following our feature stories and want to learn more about the various worlds, be sure to check out our games page for in-depth breakdowns. Just click through Mario's gaze to check it out.

The first true level that you can indulge in introduces you to a fairly low-lying world that strings together windmills and housing developments with tightropes. The addition of the elastic wiring is one of the strongest ideas present. The bouncy wires are everywhere, and encourage you to use them as much as possible. Once you get a taste of it, springing yourself high into the air, you won't want to come down. This is only the beginning of the new additions to Mario's world. By far, his backpack plays the most innovative roll in the game. It has simplified the entire concept of platforming, while simultaneously adding all-new control depth. No longer will you have to cross your fingers and jump to the next platform, lining up Mario's shadow with the flooring in a one-chance situation. The backpack has several different functions and one of them acts to propel Mario upward, allowing him to hover as water jets out below him. So, you're able to stop your fall in mid-air and attempt to float Mario onto the platform correctly. The catch is that the jet stream only lasts for a short time. You'll have your opportunity to correct your wrongs, but it still requires skill.

Equally notable is that while the first level puts you in a bit of a comfort zone, the difficulty quickly ramps up with later levels. Once you get used to bouncing on tightropes and lying low to the ground, Mario Sunshine thrusts you into platforming heavens that tower vertically into the air. Just reaching the highest point without an objective provides you with a sense of accomplishment. If you worried about gameplay objectives, fear not. Mario has a big list of to-dos. There are six main worlds, not including the hub world or final seventh stage, that contain eight different stories apiece. With each story complete, Mario is rewarded a "Shine," basically equivalent to the star system we've become so accustomed to in past series installments. The end goal is to capture enough shines to restore some light and, ultimately, peace to the quaint island. The tasks of each story vary greatly. You'll face off with huge bosses, overcome obstacle-ridden platforming nightmares, and even spend some time washing the land down with gallons of water.

Of course, with the eight-story setup come a few standards. There are the red coin collection missions, which usually have you doing some pretty incredible maneuvers, as well as the long-lasting quest to catch the fake Mario by spraying him down as he runs all over the level. One of our favorite standby components is the secret world that Mario finds hidden in almost every stage. As he jumps into a seemingly harmless pipe or hole, he often finds that it's a trap designed by the fake Mario. With Mario's backpack stolen, the cushion of hovering around is removed, and you must platform the good old-fashioned way for a little while. The toy-box themed stages are adorably nostalgic and retro. They even feature the classic Mario music a cappella. Also quite satisfying is that they present a pretty big challenge. So much that each stage is packed with at least one hidden extra life that you're going to need to pick up with each try. There are about a dozen or so of these secret stages, and you'll even find some cleverly hidden in the hub world. Thanks to their retro-style and straight-up platforming, the experiences will become some of your favorite in the game.

Beyond all the stellar level design, Nintendo has again outdone itself and the rest of the industry with some of the strongest control mechanics around. The company realizes the all-too-important link between the user and what they see on the TV screen is the control. The sense of momentum, friction, and precision control tied to Mario is incredible. Complimented by more moves than ever before, it's very easy to entertain yourself by jumping around the worlds. It just feels good, and no matter what your understanding of the attention to detail, you can appreciate it because it's a tactile element. The wall jump, triple jump, backflip, and butt stomp have all returned from Mario 64, but with the addition of the waterpack and its two add-on functions there are many more moves to discover as you progress through the game. Some are there just for fun, but mostly they're all useful in one way or another, allowing you to improvise in any situation. The sheer diversity lets you play Mario Sunshine in so many different ways.

Sadly, enjoying all of the aforementioned can come to a screeching halt when you consider that Super Mario Sunshine does not have a revolutionary camera system, if even an evolutionary one. Nintendo has designated the camera control largely to the user. Players can center it behind them with the L-button in most situations, but a large part of the design calls for using the C-stick constantly. The camera can be zoomed in and out and panned around Mario in 360 degrees. Essentially you must become your own smart camera, and it's probably the biggest learning curve that gamers face. Savvy gamers will be able to manage the camera, but we fear that it will require a great deal of practice for the casual gamer. This is a very big roadblock and it's rather disappointing that Nintendo, who pioneered this 3D frontier over five years ago, hasn't found a better solution. The only clever addition is the ability to see Mario's shadowed silhouette when he moves behind objects. It absolutely helps, but it's more of a temporary solution to keep track of him while you adjust the camera than anything else. Even more disappointing, Nintendo has designed a few objectives where the camera is absolutely, frustratingly horrible. You almost feels as if no one play tested a few of these areas, as you'll find the camera flipping out as it gets caught on and trapped behind walls. On the upside, the good far outweighs the bad. With practice, you'll be able to setup more than enough intelligent camera angles to aid you through your adventure. Only rarely does the camera get so bad you can't navigate yourself.

When all is said and done, we can't help but love Super Mario Sunshine. Certainly it has its disappointments. It really does feel like a "vacation" from the series in theme and the camera poses numerous problems, but overall it is just full of fun content. Sitting down with the game, it's very easy to get lost in it for hours. No matter if you're chasing down 100 cleverly placed coins or beating down a boss ten times your size, you won't be easily bored. Even after you travel through the final stage and defeat the last boss, you'll find there are still a lot of cool side-quests on your way to gathering all 120 Shines, which, incidentally, isn't particularly easy. Summed up, we think you're going to love it. If there was one GameCube title that everyone should own, it's this.

Graphics and Technology :
The phrase "for the sum of all its parts" comes to mind when trying to describe Super Mario Sunshine's graphics engine. It has a style all its own. Vibrant almost to the point of blinding, the art style and texture designs are unlike anything we've seen before. There's no mistaking it for a Mario game. The engine runs at a mostly smooth 30 frames per second, and is a mixed bag of good and bad technology.

Starting with the good, Super Mario Sunshine's draw distance is awesome. You can see clear across every world in the game. Everything from the trees and enemies is visible. It's not just for bragging rights, either. When you're on the hunt for coins or a certain item you'll be able to see it even if it's what seems like a mile away. Above all, this is probably the engine's best strength.

Second to it are the water effects. It should come as no surprise that a title based on a tropical island has stunning water. Almost everywhere you turn you'll see a stretching sea of sparkling water. Notably, it is not flat or boring. Nintendo has mastered the physics and "glitter." The rolling waters feature several texture layers that provide a near-perfect shimmering effect under the bright sun. It is exactly the effect that Wave Race: Blue Storm was missing. Refraction, which bends the images behind water, is also done nicely. You'll see plenty of it as you spray water around the worlds. The reflections on still water are also a pleasant touch. If you create puddles below Mario, you'll see his reflection appear before it evaporates.

There are many subtle touches on the visuals. The goop and colored paint that is scattered throughout the world will stick to Mario, causing him to leave behind footprints or a murky cloud if he rinses off in the water. And, if you prefer, you can spin Mario around quickly to shake off the paint and watch as the particles go flying about.

Unfortunately, Mario's biggest issue lies in texture design and quality. There are a lot of ugly textures stretched across the worlds, and it doesn't help that Mario is a high-contrast game. It's filled with very bright colors -- some to the point of blinding. It's unique for sure, intentionally made to feel like a playground, but is bound to turn away those with finicky tastes. Thankfully, it does support progressive scan, which shows off some crisp textures on occasion. As we noted, you have to take a look at everything the engine offers up to appreciate it. The stretching draw-distance, relatively smooth framerate, and incredible water effects will offset some of the negative.

Sound :
One thing gamers have come to expect from Mario titles is a catchy soundtrack. Koji Kondo has always brought something memorable to the series, but going back to the "vacation" analogy, Super Mario Sunshine feels foreign in audio too because of its island theme. Kondo and a new composer have drawn inspiration from vacation spots like Hawaii and Italy. Not surprisingly, the soundtrack is still catchy, and we find ourselves humming the main hub world theme out of habit. There is also an incredible a cappella remix of the original Mario theme, which is featured in the secret worlds. In particular, these two tracks are great. However, there are also a lot of plain, mood-setting tunes for some of the other worlds. They just don't stick in your head. Even after countless hours with the game, it's mainly the hub world theme we can remember more than anything else. Another sour note is that Nintendo has overdone some of the interactive audio. It's great to enter into different areas and hear the music pick up or die down, but at times it feels out of place. Even worse, there's a few Yoshi tracks where dissonant bongo drums will overpower the rest of the music, so much that it gets annoying. Having said that, you're going to love a few of the tunes in Super Mario Sunshine, but with most you just won't be moved much.

On the sound effects side, Nintendo has recorded a good number of Mario phrases and reaction statements. You have a lot of repetitive audio, such as when Mario jumps around, but you also have a few samples that surprise you. Touching something fiery might produce a laughably said, "Hot, hot, hot!" On the other hand, there are also some pretty ridiculous voiceovers by the islanders and Mushroom Kingdom visitors. Anyone in the Toad family sounds very silly, and the islanders are almost as bad. Beyond voices, though, the sound effects are pretty well done. You'll hear your waterpack clinking and clanging as it performs its various functions, water splashing everywhere, enemies chasing you down, and, of course, the dings of every coin received. It even supports Dolby Pro Logic II. Speaking of that, though, the use of surround sound is minimal. The audio sounds fuller, but it doesn't compare to that heard in Eternal Darkness or Star Wars Rogue Squadron II.
Closing Comments
This is my favorite single-player GameCube title to date. It's completely captivating from the start, and I can't rave enough about the tight controls. It just feels right. However, I am quite disappointed by the vacation theme and Nintendo's stubborness to pay attention to presentation. The story and character design especially is poorly executed. I think Nintendo finds making Peach into a total ditz and Mario into a fat goon amusing, but it feels pretty lame for those of us with some intelligence. If Nintendo truly didn't care about the story, then it shouldn't have even bothered to offer up the poorly done, compressed FMV sequences. At the end of the day, though, Super Mario Sunshine is about gameplay. Its depth easily passes by all of the problems with presentation, sound, and visuals. If Super Mario 64 is one of your favorite games, then I'm confident Super Mario Sunshine will be added to that list.

Gamers looking for a good adventure cannot go wrong.

Testé par : Fran Mirabella III

Another Take (Autre avis) :
I'm with Fran on this one. Super Mario Sunshine is an absolute must-have game. Although Matt's top pick remains Eternal Darkness, as far as GameCube games go, it's definitely my favorite single player game so far(Super Smash Bros. beats it for pure multiplayer fun). After the fun, but way too short Luigi's Mansion and Pikmin, Nintendo has returned to its former glory by offering a deep and long game that will keep you playing again and again. The addition of the "FLUDD" waterpack to the near flawless Mario 64 controls is a stroke of genius -- especially when your new device gets taken away in certain levels and you're forced to adapt and pay attention to precise jumping. Music-wise, there are a couple of really cool tunes, but it's time Nintendo traded in those old Casio synthesizers... After the glory of Smash Bros., some of the bad samples (and the repetitive, hyper-annoying congas when you're riding Yoshi) just drag the overall sound score down a notch. And yes, the island theme may be refreshing at first, but I can't tell you how many times I was wishing for someone to accidentally trigger a snow machine and turn a level into a winter wonderland. I understand that vacation and water was the focus, but why not give us some dark caves to explore where water drips from the ceiling and Mario has to cross a raging underground river? The wood-themed bonus levels are a nice change of pace, but the variety of the old Mario games is sorely missed. Add in a few camera problems, and you pretty much have the two main reasons that keep this game from perfection.

Still, Mario Sunshine is a true gem that any true Nintendo fan simply has to play. It's long, it controls like a dream, and the physics and water effects are second to none. Buy it.

Avis de : Peer Schneider

En conclusion :

Presentation : 6/10
The combination of poor FMVs, zero story value, poor character design, and a "vacation" theme is rather a shocker. The focus was clearly on gameplay only.

Graphics : 8/10
Mario Sunshine actually takes advantage of GameCube for quite a few pleasing visual touches. Brilliant water, particle effects, and draw distance add up. Bad art and textures damage it.

Sound : 7/10
A few catchy tunes, some fitting level themes, and Dolby support. But, things get a little dirty with some bad interactive music and voice-overs.

Gameplay : 9/10
The definition of pure fun. The controls and level design come together beautifully for a must-play game. The camera, however, is a major nuisance.

Lasting Appeal : 9/10
The main quest is lengthy, and after-hours with going for all the 120 Shines keeps on kicking. Very entertaining, but only the most hardcore of fans will play through it twice.

OVERALL : 9.4/10 (out of 10 / not an average)


planetgamers.com :

 

Et voilà le retour du personnage le plus renommé de la firme Nintendo,
j’ai nommé Mario ! Sa nouvelle aventure, Super Mario Sunshine, était attendue avec une extrême ferveur par tous les passionnés depuis le lancement de la GameCube et c'est donc dans la joie que nous
retrouvons notre héros. A t-il gardé toute sa magie, son charisme ou
faut il s’attendre à un pâle retour ? En tout cas, Mario est là, et bien là... Attention chaud devant !

En effet tout s’annonçait chaud et ensoleillé pour Mario qui avait décidé de passer des vacances bien méritée sur l’île Delphino (sa forme rappelant étrangement celle d’un Dauphin). Notre cher plombier se voyait déjà siroter un cocktail dans un confortable transat sur une plage paradisiaque. Accompagné de sa petite troupe (Peach bien sûr mais aussi Papy Champi et les incontournables Toad), tout semblait réuni pour passer des vacances de rêve.

Malheureusement, dès l’atterrissage à l’aéroport, tout se complique. L’avion manque en effet de s’engluer dans un geyser de boue peu ragoûtant et voilà donc le célèbre Mario en prise avec ses premiers soucis. Le tarmac de l’aéroport est donc l’endroit propice pour apprendre a diriger Mario.

On s’aperçoit rapidement que celui-ci a plus d’un tour dans son sac et que ses possibilités de mouvements sont assez impressionnantes. Un petit tour par le manuel ne sera d’ailleurs pas de trop pour appréhender les diverses combinaisons de touches permettant de faire une attaque en vrille, charger sur le sol, faire des glissades, etc...

Malgré tout, on mémorise très vite toutes les combinaisons possibles et la maîtrise de Mario ne pose vraiment aucun soucis si ce n’est les problèmes liés à la gestion de la caméra. Celle-ci est en effet entièrement gérée par le joueur (zoom et orientation) ce qui pose parfois bien des soucis (camera bloquée, angle de vue impossible, etc...). Cependant on en fait vite son affaire et on passe aux choses sérieuses.

Après un petit tour sur l’aéroport et après avoir parlé à quelques autochtones, vous tombez nez à nez avec un drôle d’appareil se nommant JET. Celui-ci va devenir votre plus fidèle compagnon durant votre aventure en vous aidant à nettoyer l’île. Un cours briefing concernant la manipulation de l’engin et vous voilà prêt à faire le ménage ! Là, pas de secret, pour battre les monstres de peinture, un bon coup d’eau et on en parle plus...

Cependant JET ne vous aidera pas seulement à vaincre les monstres. Grâce à ses quatre buses différentes, il vous permettra aussi de vous propulser dans les airs ou bien de courir plus vite. De plus il vous donnera des indications fort utiles pour avancer dans l’aventure.

Après avoir vaincu votre premier monstre gluant, vous voilà donc en possession de votre premier soleil considéré par les habitants comme l’âme de l’île ! D’ailleurs si vos soit-disant vacances commencent sous un ciel grisâtre, plus vous récupérerez de soleils, plus la luminosité reviendra sur l’île.

Mais ce premier monstre n’est que le début de vos ennuis. L’auteur des dégradations qu’a subit l’aéroport a sévi dans toute l’île et est décrit par les habitant comme un homme avec un gros nez rond, une moustache et portant une casquette. Ca ne vous rappelle personne ? Mais si, Mario bien sûr ! Arrêté et emmené devant le juge Mario sera reconnu coupable de toutes ces dégradations et se verra infligé comme peine le nettoyage complet de l’île...

Armé de son JET et des meilleures intentions, Mario s’attelle donc à la tâche et découvre le véritable auteur des délits,un mystérieux sosie tout transparent, en train de saccager la place Delphino. Après une course poursuite vous découvrez votre premier tag représentant un M, sésame qui vous ouvre les portes du premier monde.

De la plage de Gelato-les-Flots, aux collines verdoyante de Bianco en passant par le Port Ricco, les terrains de jeu sont divers. Et que dire des niveaux sinon qu’ils sont tout simplement immenses... Heureusement les développeurs ont pensé au pauvre joueur dépourvu du sens de l’orientation et des flèches indiquent la direction de l’objectif, ce qui n’est vraiment pas du luxe pour trouver son chemin, bien qu’il soit très agréable de découvrir le vaste monde et de faire des galipettes aux quatre coins de la carte.

Il faut dire que tout a été fait pour simplifier la progression de Mario et par la même occasion accroître le plaisir du joueur : temps de chargement inexistants, grande liberté de mouvements laissé au joueur, et terrain de jeu immense. Bref, on se balade avec plaisir dans des paysages toujours haut en couleur (c’est le moins que l’on puisse dire...).

Chaque niveau comporte 8 misions ce qui démontre s’il en était besoin qu’il faudra s’acharner un bon nombre d’heures avant d’entrevoir le boss final . Même si les missions se déroulent dans le même lieu, elles proposent des challenges tout à fait différent ce qui rompt la monotonie. De plus, on a souvent accès à plusieurs niveaux en même temps et vous pouvez donc choisir comme bon vous semble l’endroit où votre jet d’eau sévira.

Les missions sont réellement très variées et renouvellent le plaisir à chaque fois. Des labyrinthes de grillages, au parcours d’obstacle en passant par des courses le calamars, tout le monde y trouvera son compte. Bien sûr un leitmotiv dans presque toutes les missions: arroser, asperger et nettoyer. Après votre passage tout luira, et c’est d’ailleurs bien amusant de jeter de l’eau dans tout les coins pour faire place nette. Nintendo a l’art de trouver des concepts simples mais qui marchent à tous les coups !

Si jamais votre arrosoir ne fait plus de miracle et que vous vous lassez dans des niveaux trop tortueux ou difficiles, faites donc un tour en ville. En parlant aux gens vous trouverez milles petites choses à faire comme leur ramener des fruits, éteindre un homme en flamme ou bien relever le challenge de briseur de caisses... Toutes ces petites quêtes vous feront gagner des pièces bleues (qui permettent d’acheter un soleil quand on en possède 10) ou même un soleil.

Vous l’avez compris le plaisir du jeu est bien là et la difficulté bien dosée... Bien que la jouablité soit excellente, certains passages demanderont un certain doigté, d’autant plus que la faute est parfois lourdement sanctionnée. Mais un Mario sans difficulté perdrait beaucoup de son charme non ? Bref, la durée de vie est au rendez-vous, soyez en sûr, et avant d’avoir collectionné les 120 soleils, votre manette aura sûrement pris un coup de vieux !

Le retour de Mario est sans contexte un succès et il n’y a pas d’autre alternative que de conseiller ce titre à tous les possesseurs de GameCube !

Testé par : Playmo

En conclusion :

Technique : 17/20
Les graphismes sont très réussis et on ne se lasse pas d’admirer les expressions de Mario ou les effets de liquide. On les apprécie d’autant plus que l’absence de temps de chargement permet d’explorer les mondes sans aucune coupure.

Audio : 17/20
Une bande son où résonnent les Hi-hi et You-hou de notre cher plombier avec en fond sonore des musiques qui collent bien à l’ambiance. On n’en demande pas plus pour s'immerger totalement dans l’univers de Mario.

Jouabilité : 17/20
Mario fait ce que l’on veut : salto, glissade, équilibre sur un fil, escalade pour peu que l’on se soit un peu penché sur le manuel. Le gros point noir reste la caméra qui fera s’arracher les cheveux à plus d’un joueur.

Intérêt : 19/20
Avec une difficulté assez élevée mais bien dosée, Super Mario Sunshine risque de faire passer des nuits blanches à beaucoup d’entre vous. De plus, de nombreux challenges totalement différents les uns des autres viendront relancer l'intérêt.

NOTE GLOBALE : 18/20
Super Mario Sunshine ne décevra sûrement pas les joueurs qui ont patiemment attendu le retour du plombier. Il s’impose sans aucun doute comme le jeu à posséder sur la nouvelle console Nintendo et risque de tenir longtemps ce rang. Tous les ingrédients de la réussite sont présents: liberté du joueur, très bonne durée de vie, variété des missions et des environnements et des graphismes réussis.

Les plus :
+ Mario est de retour
+ Durée de vie
+ Challenges proposés variés
+ Quantité de mouvements réalisables
+ Graphismes

Les moins :
- Gestion de la caméra


p-nintendo.com :

 

Ca fait 6 ans qu'on l'attend. Et il est là. Super Mario Sunshine est un
jeu attendu, oh oui ! Ce n'est pas facile de faire suite au meilleur jeu
de tous les temps, et les attentes des joueurs sont à la hauteur de
la quasi-perfection de son prédécesseur. Un jeu de la trempe de
Super Mario Sunshine est très difficileà tester : être fan comme on
l'est et avoir un sens critique est un exercice peu aisé. Super Mario Sunshine est-il la perle qui bouleversera à jamais le jeu vidéo ?

It's me (again) : Mariooo !

Quand Nintendo dévoile la Nintendo 64 en 1995, on découvre alors un jeu qui va tout simplement révolutionner le jeu de plate-forme sur consoles, et ce pour toujours. C'est bien entendu de Super Mario 64 dont il s'agit, tout simplement le meilleur jeu de plate-forme de tous les temps.

Autant dire que la suite du jeu avait de lourdes responsabilités sur ses épaules : après un jeu aussi magnifique, comment Nintendo allait pouvoir faire mieux ? Etait-ce possible de faire mieux ? Il aura fallu six ans pour que les développeurs de Nintendo EAD osent faire mieux. Toute la question est de savoir s'ils ont atteint leur but, et c'est ce qu'on va essayer de mettre en exergue dans ce test.

Ecrire un test d'un jeu comme Super Mario Sunshine est de plus un exercice extrêmement difficile : un des éléments les plus importants est cet effet de surprise qui nous accueille ici ou là au cours de l'aventure. Et illustrer un argument par un exemple pose de multiples problèmes. Néanmoins, parler du jeu sans rien en citer relèverait plus d'une mission impossible que du test à proprement parler. On essaiera donc d'utiliser au maximum les exemples que nous connaissons tous déjà, en essayant de protéger au maximum l'histoire et le contenu du jeu.

Les adeptes de Super Mario 64 se souviennent de l'immensité du jeu. C'était alors d'autant plus difficile de parler des niveaux du jeu si l'on voulait assurer un maximum de surprise aux joueurs : une fois un monde terminé, on pouvait accéder au monde suivant dans un souffle qui laissait entendre un 'encore un, c'est pas fini !!!'. Avec Super Mario Sunshine, oubliez ce détail. Vous avez 7 mondes, mais ces mondes sont assez divers et variants d'un épisode à l'autre pour ne pas sembler trop répétitif.

Comment ? Ce n'est pas ce que vous avez lu ici ou là ? Eh bien c'est finalement mon avis : si Super Mario Sunshine est plus court en terme de nombre de niveaux, il me semble que ces niveaux sont plus riches, plus complets, plus amusants qu'ils ne l'étaient dans Super Mario 64. D'épisode en épisode, le décor change. Ici c'est un pont qui apparaît, rendant disponible toute une nouvelle région. Là, des cordes relient soudainement des petites plates-formes dans les airs et permettent à Mario de jouer aux équilibristes afin de récupérer quelques pièces bleues !

Vous avez dit 'épisode' ?

Rassurez-vous, Super Mario Sunshine n'est pas un Dallas à la japonaise ! Le principe si merveilleux de Super Mario 64 est de retour : vous deviez y collecter des étoiles, 120 au total, en accomplissant diverses missions dans chacun des nombreux mondes. Ici, les étoiles sont devenues des soleils, et s'il y a forcément moins de missions en raison d'un nombre de mondes beaucoup plus restreint, vous avez toujours 120 Shines à récupérer au total.

Etoile pour soleil et soleil pour étoile, force est de reconnaître que Miyamoto ne s'est pas creusé la cervelle pour nous trouver ça ! C'est sans doute ce qui symbolise le mieux le fait que Super Mario Sunshine ne représente pas en lui-même un jeu aussi révolutionnaire que son prédécesseur. On pourra toujours jouer sur les mots et parler d'évolution au lieu de révolution, mais le fait est là : si Super Mario Sunshine est un excellent jeu de plate-forme, il n'en reste pas moins qu'il n'est pas aussi novateur que Super Mario 64.

Mais était-ce l'effet recherché ? A vrai dire, jouer à Super Mario Sunshine est un pur bonheur ! C'est fluide, rapide, coloré, riche, et surtout vaste ! Il y a toujours quelque chose à aller explorer. Et on a vite fait de passer une demi-heure à essayer d'atteindre ce qui pendant longtemps nous semblait inaccessible, jusqu'à ce que deux neurones se connectent dans nos cerveaux et nous disent 'woow ! Si j'utilise Yoshi et que je fais ça, ça et ça, alors...'. C'est ce qui arrive plus d'une fois au cours de l'aventure, et ça montre à quel point l'aventure demande une attention de tous les instants si on veut progresser à un rythme qui ne choque personne !!!

Car cette progression ne peut avoir lieu que si l'on maîtrise parfaitement Super Mario ! Et cela ne surprendra personne si je dis que la maniabilité du personnage est un vrai délice !

Woow ouh ouh, Mario comme on l'aime !

C'est vraiment du pur Nintendo : les actions de Mario sont nombreuses, et la répartition des commandes sur la manette fait qu'on se trompe rarement de bouton pour réaliser telle ou telle action ! Et des actions, il y en a !

Mario peut sauter, courir, glisser, vole, attraper, parler, et bien plus encore ! Il peut aussi nager, même si dans cette nouvelle aventure, on est un peu attristé par le fait que Mario ne soit pas aussi libre de se déplacer sous l'eau qu'il l'était dans Super Mario 64, donc les niveaux aquatiques étaient de loin mes préférés ! Et cette musique, ah cette musique...

Puisqu'on parle des musiques, profitons-en pour dire que si celles-ci ont vite fait de devenir des airs que vous sifflerez facilement une fois la console éteinte. Les musiques sont sympa, collent bien aux niveaux. Le sabot de Yoshi vient rythmer le tout quand Mario chevauche Yoshi (voir plus bas). Les bruitages sont eux aussi assez sympa, il n'y a vraiment rien à redire. La musique des niveaux à la SMB, sur lesquels nous reviendrons aussi, est cultissime : chantez avec moi !!!

Pour ceux qui avaient peur qu'il ne soit pas non plus partie prenante de cette nouvelle aventure, sachez qu'on peut aussi y chevaucher Yoshi, un sujet qui est pendant longtemps resté un grand mystère : dans Super Mario 64, Yoshi n'était pas disponible comme personne à part entière. Ici, il sera nécessaire pour atteindre certains niveaux dont l'entrée est obstruée par une matière qui ne craint rien... sauf le vomi de Yoshi.

Oui, en effet, Yoshi est de la partie, et il vomit. Et c'est sans doute le seul élément qui aurait pu conduire les organismes spécifiques à classer Super Mario Sunshine comme un jeu interdit aux moins de 21 ans : on peut utiliser Yoshi pour vomir sur la princesse, Papy Champi ou les petits Toads qui errent dans le village central de l'Ile Delfino !

Heureusement que la seule fonction de Yoshi n'est pas de vomir, quoique certains se demanderont bien à quoi sert vraiment Yoshi dans le jeu !!! Nintendo s'en sert souvent comme prétexte pour rendre l'accès à un Shine plus difficile : le saut de Yoshi a toujours demandé une certaine maîtrise, et dans un jeu en 3D encore plus qu'ailleurs. C'est d'autant plus flagrant dans le Village Pianta, ou à dos de Yoshi, vous devez atteindre une bouche couverte de cette matière qui ne résiste à rien sauf au vomi de Yoshi (bon, d'accord, on va parler de nectar maintenant...)

Nectar ? En effet, Yoshi est un dinosaure, et un goinfre de surcroît. Si vous ne le nourrissez pas convenablement, en lui donnant des fruits, il s'en va. Déjà, pour le faire sortir de son oeuf (le Yoshi est un dino goinfre et fainéant), il faut lui donner un fruit. Et ce fruit change à chaque fois que Yoshi doit sortir de son oeuf. Pour info, Yoshi n'aime pas l'eau (le Yoshi est un dino goinfre, fainéant et un peu Gremlins sur les bords). En fonction du fruit dont vous le nourrirez, son nectar aura un effet différent sur ses 'victimes'. Le meilleur exemple en est la transformation de poissons en plate-formes se déplaçant à l'horizontale ou à la verticale en fonction du fruit gobé.

Une carte-village

Dans Super Mario 64, les différents mondes étaient cachés dans les pièces du chateau de la Princesse. Ici, c'est un village qui nous permet d'accéder aux différents mondes, tous des régions différentes de l'Ile Delfino sur laquelle les scénaristes nous emmènent...

C'est sans doute le moment idéal pour parler de l'histoire de ce Mario, et ce d'autant plus que cela faisait bien longtemps qu'une aventure de Mario n'avait pas eu une histoire aussi intéressante. On sort en effet de l'habituel 'Bowser a kidnappé la Princesse et Mario doit l'aider' pour nous retrouver dans une histoire un tantinet plus recherchée... du moins tant que l'on oublie la présences des Shines venus remplacer les Etoiles, certes !

Mario, la Princesse, Papy Champi et les Toads ont décidé de s'offrir quelques jours de vacances bien méritées. Nos trois amis sont dans un avion arrive bientôt à l'aéroport de destination, et alors que l'atterrissage se fait proche, une vidéo est projetée. Mario et Papy Champi sont bien vite absorbés dans leurs rêves de nourriture ou de siestes non-stop, mais la Princesse est sensible à un détail : une ombre ressemblant à s'y méprendre à celle de Mario court sur la place, alors que les habitants de l'Ile font une démonstration de leurs talents de danseurs.

Cette ombre est manifestement le signe que quelque chose d'anormal est en train de se produire : à leur arrivée, l'avion est sur le point de quitter la piste en essayant d'éviter quelque chose qui se trouve en son centre, et c'est à partir de là que le joueur prend les commandes de Mario pour la première fois depuis... six ans !

Une foule de choses en plus...

Les premières minutes de prise en main nous mettent en contact avec les habitants de l'Ile Delfino. On comprend alors que dialoguer est devenu dans ce nouveau Mario un élément sinon essentiel, du moins important : ici on vous prodiguera quelques conseils, là on vous propulsera dans les airs, ailleurs on vous traitera d'un air mesquin pour vos soi-disant vilaines actions.

Car Super Mario n'est plus le bienvenu sur l'Ile Delfino. Les nombreux M peints sur le sol ou sur les murs auraient dû mettre la puce à l'oreille de nos amis, mais ceux-ci resteront longtemps sans comprendre, jusqu'à ce que Super Mario, une fois son premier Shine gagné, soit arrêté par la police locale... et emprisonné pour être jugé.

Entre-temps, Super Mario aura fait connaissance d'un nouvel allié de poids : le JET, pour Jerrycan Expérimental Transformable, est une invention de Tostroff Science Inc que Mario met sur son dos dans les premières minutes de l'aventure. Le JET s'avère vite indispensable, et augmente incroyablement le nombre de mouvements de Super Mario. C'est quand celui-ci n'est plus là qu'on se rend compte à quel point sa présence est tout simplement indispensable, ne serait-ce que pour éviter de tomber dans un précipice !

Un JET privé

Le JET est donc le premier élément qui ajoute quelque chose par rapport à Super Mario 64 par exemple. Shigeru Miyamoto expliquait dans une interview que l'idée du JET leur était venue lorsqu'ils essayaient de mettre au point une arme qui n'ait pas l'air d'une arme. On voit mal Super Mario avec un pistolet, serait-ce un pistolet à eau, et il faut reconnaître que le JET est tout simplement une idée géniale.

Celui-ci est en effet une arme redoutable qui permet de repousser les ennemis, de les assommer, une attaque rodéo permettant alors de les achever en les écrasant comme de vulgaires insectes ! C'est inhumain, mais quand on a besoin de pièces, on n'hésite pas à mouiller, assommer, écraser dès que l'occasion s'en présente.

Le JET permet aussi à Mario de se déplacer, et c'est de loin la fonctionnalité la plus novatrice de tout le jeu : au revoir casquettes ailées, bonjour le JET ! Avec lui, vous pourrez en effet vous déplacer pendant quelques secondes dans les airs, afin d'atteindre une plate-forme, une corde, ou un rebord de mur... Juste quelque chose où Mario pourra s'aggriper !

En effet, non content de courir, voler, sauter, Mario peut aussi s'agripper aux rebords de plate-formes. C'est très pratique quand on n'a pas très bien anticipé l'atterrissage : la 3D donne parfois un peu de mal à estimer les distances correctement, et on se surprend parfois à essayer d'atteindre une corde à plusieurs reprises, car on la rate à chaque fois (ça, quand on est un manchot du paddle, c'est pour toujours !!!).

Le JET, dans sa forme de base, permet deux actions : arrose, et survoler. Il existe des buses, qui permettent d'ajouter un accessoire au JET pour en modifier l'usage : la catabuse qui permet de se propulser très haut, et la turbobuse qui permet de se déplacer à très grande vitesse.

Le JET s'impose donc comme un outil indispensable, au-delà du simple gadget, qui confirme le rôle tout simplement essentiel que joue l'eau dans ce jeu ! Mission accomplie pour Shigeru Miyamoto, qui voulait montrer au monde à quel point l'eau est bien rendue sur GameCube, confirmant la supériorité technique de la console de Nintendo par rapport aux concurrentes au niveau des graphismes.

C'est vraiment beau !

Il n'y a pas que l'eau qui soit impressionnante : le jeu dans son ensemble l'est ! Oui, c'est aussi simple que cela : il n'y a pas un seul monde dans Super Mario Sunshine qui puisse décevoir les joueurs ! Le concept de la carte-village est en lui-même une merveille !

En effet, si c'est de là que Mario pourra atteindre les 7 mondes que compte le jeu, c'est aussi là que le scénario évolue, le plus souvent, à cause notamment de cette ombre qui, on l'apprend bien vite au début du jeu, s'appelle Antimario. Antimario n'a pas l'intention de laisser le vrai Mario agir à sa guise, et fera tout pour compliquer la tâche de notre héros-nettoyeur.

J'allais oublier de le signaler : si Super Mario est emprisonné au début du jeu, il est ensuite libéré après un procès dont la sentence ne pourra pas être contredite, même par la Princesse, pourtant un personnage de poids dans l'Univers Nintendo ! Mario est condamné à nettoyer l'Ile Delfino des tags dont on lui a attribué l'existence. Ces tags ont la forme d'un M avec deux petits traits au-dessus.

Et il y en a partout, certains sont même un peu difficiles à atteindre, et c'est ce qui fait qu'on se ballade tellement dans Super Mario Sunshine : une zone difficile d'accès a de grandes chances de proposer à Mario de nettoyer un M qui n'est pas du meilleur goût ! Nettoyer un M permet à Mario de gagner des pièces bleues.

Des pièces bleues ? Et ce n'est pas tout !
Super Mario Sunshine est la toute dernière phobie dans anti-collectionneurs ! En effet, c'est un jeu dans lequel on doit collectionner un tas d'objets différents, enfin surtout des pièces, ces pièces permettant alors de gagner des Shines (ou Soleils).

Ces Shines sont la source d'énergie de l'Ile Delfino. Malheureusement, la pollution dont souffle l'Ile n'est pas du goût de ces choses-là, et les Shines viennent à manquer. C'est l'objet au centre de tout le jeu : collecter des Shines.

Pour cela, Mario va devoir parcourir plusieurs mondes, on a dit qu'il y en avait sept, et chaque monde se compose de 8 épisodes. Chaque épisode permet de gagner un nouveau Shine. Calcul mental : 56 Shines sont ainsi à gagner de cette façon. Il faut dire que ce n'est pas très difficile de les remporter, c'est quand on sait qu'il y en a encore 64 à trouver qu'on comprend qu'on n'est pas au bout de nos surprises !

Je veux des Shiiiiiines !

Ainsi, parcourir les 56 niveaux du jeu est un pur délice : on saute, on glisse, on vole, on tombe aussi. Mais à la fin, on finit toujours par gagner le Shine convoité, même si parfois on devra chercher un peu pour trouver comment l'atteindre.

Mais ce n'est pas difficile, c'est même assez simple : en quelques heures de jeu, on a vite fait de récupérer ces 56 Shines élémentaires (appelons les Shines élémentaires ceux que l'on peut obtenir au travers des 7x8=56 épisodes du jeu !).

Le fait est que pour accéder au dernier niveau (à propos duquel on ne vous dira rien, du moins pas dans le cadre de ce test !), il va falloir plus de Shines. Et trouver ces Shines supplémentaires est une vraie torture qui mettra vos talents de player à rude épreuve !

Beaucoup avaient trouvé Super Mario 64 facile. Pour ma part, j'avais toujours soutenu le contraire : pour quiconque veut finir le jeu complètement, il y a du pain sur la planche ! Eh bien c'est la même chose ici, car trouver les 120 Shines n'est pas une mission impossible, mais une mission délicate !

Une mission d'autant plus délicate qu'elle repose sur des compétences aussi diverses que le talent, la chance, la détermination, l'intelligence aussi ! Certaines zones ne sont vraiment pas faciles à trouver, ou à atteindre. Mais le plus dur est de trouver toutes les pièces bleues : il y en a 30 par monde (10 dans le dernier), qui en tout permettent de gagner 25 Shines (30x8+10=25).

Nous voici donc à un total de 89 shines. Cela veut dire qu'il nous en manque encore ! C'était sans compter les 2 Shines des pièces bleues de la place Delfino, ni ceux de la place Delfino d'ailleurs. En fait, on n'a pas tout dit sur les différents mondes : s'il y a 8 épisodes par monde, il y a aussi deux Shines cachés, ce qui nous rapproche vite des 120 Shines : 8*2+91 = 107 !

Il nous en manque encore... En fait, je veux simplement illustrer le fait que la course aux Shines demande une attention permanente, et qu'il faudra pour les trouver explorer à fond chaque niveau, chaque aire de jeu ! Ce sera la seule façon de trouver toutes les pièces bleues, de mettre la main sur les 100 pièces jaunes de chaque monde, de dégoter tous les Shines secrets ou simplement cachés ! C'est sur la place Delfino que vous pourrez trouver les Shines cachés le plus facilement : enfoncez une porte, faites-vous propulser dans les airs, utilisez les différentes fonctionnalités de votre JET, et les Shines seront à vous !

Pour trouver, il faut chercher

On comprend ainsi mieux qu'un jeu comme Super Mario Sunshine demande un sacré courage, ne serait-ce pour parcourir encore et encore les mêmes mondes ! C'est sans doute ce qui conduit certaines personnes à penser que le jeu est un peu répétitif, alors qu'en fait elles ne devraient s'en prendre qu'à elles-mêmes : elles mettent trop longtemps à réagir que le Shine est par là :)

Pour chercher, il faut se déplacer. Et on se rend vite compte que dans Super Mario Sunshine, tout est fait pour nous faire prendre de la hauteur ! Quoi qu'il en soit, cela devient vite un réflexe naturel, tout simplement parce que le moteur graphique du jeu est extraordinaire : rares sont les jeux qui nous permettent de voir aussi loin !

La grande liberté de mouvements, notamment grâce au JET dont on a déjà beaucoup parlé, fait qu'on se surprend à errer sans but dans les niveaux, à coups de 'woow ouhhh', 'Waaaah aaaah' et autre 'woooow ouh ooouuuh'. C'est un vrai plaisir de courir, sauter et voler, et la simplicité des commandes ne fait que renforcer ce plaisir dans les déplacements !

Il faut être attentif à tout pour trouver les Shines tant coinvoités ! On insistera sur deux éléments présents dans le jeu pour expliquer cela. D'une part, il s'agit de prêter une grande attention aux introductions de chaque épisode. Elles sont de toutes façons très sympa à regarder, et proposent des indices parfois indispensable pour accéder au Shine en question. Ne pressez donc pas 'B' trop vite pour sauter cette petite intro, vous risqueriez de passer à côté de cet oeuf qui n'était pas là au début de l'épisode précédent.

L'autre façon d'en savoir un peu plus est de dialoguer avec les habitants des niveaux. C'est une nouveauté, et on y prend vite goût ! Ces dialogues ne sont pas toujours très utiles, mais il permettront souvent d'insister sur un des mouvements de Mario (le mouvement en question étant d'une grande aide pour atteindre un Shine ou un élément permettant de l'obtenir), ou sur une localisation spécifique dans le niveau : 'Grand-père t'attend là-bas', 'la Princesse est là-bas', 'j'ai vu ceci à tel endroit', 'savais-tu que tu pouvais atteindre cet endroit en faisant ceci ou cela'. Bref, les aides ne manquent pas !

On n'était pas habitué à une telle interaction avec les habitants auparavant. Il faut dire qu'avant, il n'y avait pas d'habitants dans les jeux : on avait reproché à Super Mario 64 d'être un peu vide par moment, on n'a jamais ce sentiment dans Super Mario Sunshine !!!

On sait vite qu'on est dans un pur jeu Super Mario, et Nintendo a même pensé à des niveaux aux graphismes simples qui nous rappellent les gros pixels du début du jeu vidéo, textures en plus ! Ces niveaux de pure plate-forme sont ceux qui demandent de votre part une maîtrise parfaite de la manette, car qui plus est, on vous retire votre JET dans ces niveaux-là : vous n'avez d'autre solution que de sauter, glisser, vous agripper, pour atteindre le Shine tant convoité.

Cela nous montre que le gameplay du jeu est irréprochable : Mario répond immédiatement, et va là où on veut le faire aller !

On devra néanmoins admettre que ces niveaux à la SMB sont parfois à la limite de l'agaçant. Il faut en effet dire que c'est assez difficile pour nous faire recommencer à plusieurs reprises : Miyamoto en est conscient, puisque des 1-up sont assez faciles à obtenir, et on ne saurait que trop recommander de toujours faire des attaques rodéo sur les clous, dans chaque niveau, ou de toujours faire le tour du propriétaire avec la caméra, dont la direction est laissée à votre appréciation.

Je hais cette caméra, je la HAIS !

La gestion de la caméra est en effet une des seules ombres au tableau, mais c'est une ombre de taille : presque aussi gênante que les nuages qui empêchent le soleil de briller sur la place Delfino ! Elle est frustrante, harassante, gênante, et pourtant si elle vous frustre, vous harasse et vous gêne, c'est uniquement de votre faute !

Il faut en effet savoir que contrairement à Super Mario 64, Nintendo crû bon de vous confier la gestion de la caméra, par le biais du stick analogique jaune de la manette. C'est un peu troublant au début, mais on s'y habitue vite, et on se surprendra parfois à jouer à Super Mario Sunshine comme on joue à Super Monkey Ball : Mario va tout droit, c'est le décor qui tourne et assure à Mario d'aller là où on veut aller.

Reste que cette caméra est une plaie : Mario a vite fait de disparaître, remplacé par une ombre sensée nous dire où il est. Pour plagier un magazine anglais, je dirais qu'on s'en fiche de savoir où est Mario ! Ce qui compte, c'est le précipice au bord duquel vous vous trouvez, non ?

La caméra saura vous irriter à plusieurs reprises. Il semblerait même que l'accès à certains Shines dépende de cette fichue caméra qui ne vous montre pas ce que vous voulez voir ! L'exemple le plus flagrant est sans doute celui-ci : Mario peut rebondir contre les murs, mais les sauts contre les murs ont plus de chance de réussir sans revenir tout en bas quand l'angle de vue est bien parallèle aux deux murs entre lesquels Mario va 'wa-aaher' et 'woow ouher'. Malheureusement, parfois, la caméra est de côté, et de ce fait Mario fait un magnifique saut... en dehors du mur, et il faut recommencer.

Il y a des dizaines d'exemples dans le jeu qui montrent à quel point la gestion de la caméra, laissée entièrement à l'appréciation du joueur, devient un handicap terriblement gênant. Et dans la mesure où une main ne compte que 5 doigts, il s'avère impossible de changer facilement la direction de la caméra quand Mario est en vol avec son JET, par exemple...

Un jeu riche, riche, riche !

Pourtant, même si la caméra se révèle aussi frustrante, il n'empêche que du Super Mario Sunshine, on en redemande encore ! Si le nombre de mondes est certes limité, il y a dans ce mini-DVD assez de nouveautés pour en parler pendant environ 6 ans, jusqu'au prochain vrai jeu Super Mario !!!

Il faut en effet reconnaître que Nintendo n'a pas lésiner sur les idées géniales pour nous faire passer un bon moment. Certains niveaux de jeu sont de vraies oeuvres d'art en elles-mêmes : quel jeu nous a proposé de collecter des pièces rouges sur un oiseau de sable ? Quel jeu nous a invité à rebondir de câble en câble pour atteindre l'entrée d'un coquillage, l'exercice en lui-même étant assez difficile pour nous faire rouspéter lorsqu'on découvre dans le coquillage un pur niveau de plate-forme à la SMB ?

Bref, d'épisode en épisode, de Shine en Shine, on va de surprise en surprise. Le tout en participant à l'évolution du scénario sur la place Delfino, sur laquelle Antimario n'hésitera pas à venir nous défier, ici en écrivant des graffiti partout, là en essayant de subtiliser une des fonctionnalités du JET, ou encore en kidnappant la Princesse (il fallait bien que cela arrive !) ou en volant l'oeuf de Yoshi.

C'est en effet sur la place Delfino que tout se passe, ou plutôt que se déroulent les événements majeurs permettant de découvrir de nouveaux mondes : au début, n'hésitez pas à aller nettoyer toute zone polluée, vous pourrez bientôt y découvrir l'entrée vers un nouveau monde. On l'a dit, l'entrée de ces mondes est un M écrit sur un mur. Ce M ressemble à un miroir dans lequel on ne se reflète pas : on y distingue le monde dans lequel il nous mène. Plus vous aurez de Shines, et plus de mondes seront disponibles, et plus d'événements surviendront.

Sept mondes sont donc à découvrir : les collines Bianco, le port Ricco, Gelato les flots, le Parc d'attractions Pinna, la Plage Sirena, la Baie Noki, et le village Pianta. Tous ces mondes sont assez différents les uns des autres, et certains sont vraiment magnifiques. On citera au hasard le Grand Huit du Parc Pinna, les plate-formes refléchissantes de la Plage Sirena.

En fait, tout est prétexte à mettre en valeur les capacités du GameCube : les effets de reflets sont magnifiques. Les exemples sont nombreux, mais la meilleure façon de se rendre compte de la beauté du travail accompli est d'aller nager dans les eaux des collines Bianco ! C'est simplement magnifique !

N'oubliez pas d'explorer !

Trouver des Shines deviendra vite une véritable obsession ! Mais vous aurez vous aussi vos Shines préférés. En effet, certaines missions sont plus fun que les autres : on sera ainsi plusieurs fois amené à maîtriser le pilotage de calamar sur des eaux heureusement calmes qui n'ont rien des conditions de tempête de Wave Race Blue Storm par exemple !!!

On citait le Grand Huit un peu plus haut, c'est en effet un des épisodes qui vous permettra de remporter un Shine supplémentaire. Vous avez aussi sans doute entendu parler d'un robot géant qui ne vous veut pas que du bien, c'est aussi un grand moment sur lequel on ne préfère rien dire, simplement espérer que vous aimerez vous aussi ce temps fort du jeu !

Et aussi, et aussi, et aussi... A bien y réfléchir, Super Mario Sunshine regorge de toutes ces petites choses qui, mises ensemble, font les grands jeux ! Par exemple, Nintendo a eu la bonne idée d'inclure des passages sinon secrets, du moins forts pratiques : les égouts ! Une attaque rodéo et c'est un monde souterrain qui est soudain disponible, et vous permet d'accéder à des salles remplies de pièces, des vies supplémentaires, des pièces bleues. Plusieurs mondes en disposent, mais c'est sur la place Delfino que le labyrinthe est le plus grand, et demandera de votre part de grands efforts d'exploration !

L'heure du bilan

Pas facile de résumer en trois lignes un jeu comme Super Mario Sunshine, donc on ne va pas se risquer à tenter un exercice raté d'avance, pour la simple et bonne raison qu'il y a beaucoup à dire !

Cette nouvelle aventure de Super Mario, la première depuis six ans où Mario est le vrai héros, tout seul, dans son propre jeu, sans raquette, club de golf et autres outils comme un kart ou un plateau de jeu de société, était dès le départ dans une position délicate : celle d'être la suite du meilleur jeu de plate-forme de tous les temps.

Ce n'est pas rien ça, de devoir subir une comparaison avec un jeu acclamé par la critique comme Super Mario 64 ! C'est ce qui explique qu'il ait fallu attendre si longtemps : on imagine bien que le concept du JET n'ait pas demandé trois secondes de réflexion pour les game-designers de Nintendo. Et il faut admettre que c'est tout simplement une idée géniale : en partant du principe d'utiliser de l'eau et de permettre à Mario de disposer d'une arme qui n'en ait pas l'air (on l'a dit, mais un Super Mario armé d'un pistolet, ça ne le ferait pas du tout !), concevoir le JET, c'est vraiment fort !

C'est d'autant plus fort que le JET permet à Mario d'élargir une gamme de mouvements déjà réputée comme une des plus complètes. Ses sauts sont toujours aussi spectaculaires, et on a vite fait de tous les maîtriser, ce qui témoigne d'un gameplay fort bien conçu.

Mais il faut reconnaître que Super Mario Sunshine a aussi quelques défauts. Les bugs sont un peu trop nombreux pour un jeu de cette trempe, et il n'est agréable pour personne de passer à travers une plate-forme, fut-elle en verre ! Il n'est agréable pour personne de devoir redémarrer la console, même si ça n'arrive qu'une fois en 50 heures de jeu !

Et cette caméra ! Elle est vraiment frustrante cette caméra, vraiment énervante ! Alors qu'on devrait pouvoir en faire ce qu'on veut, on se retrouve parfois avec une simple ombre de Mario pour tout repère, alors que l'important est le précipice qui se trouve à quelques pixels de ses pieds ! JET ou pas JET, on a droit à mieux quand le jeu est signé Shigeru Miyamoto !

Bon, tu conclues Xav' ?

Reste que Super Mario et son univers magique sont de retour, et qu'en dépit de cette caméra, de la difficulté ridicule de certains des niveaux à la SMB, les atouts effacent les faiblesses qu'on peut rencontrer au cours de l'aventure. Une aventure palpitante, riche en rebondissements, au scénario plutôt intelligent pour un 'simple' jeu de plate-forme, qui en plus nous offre bon nombre d'opportunités de nous amuser comme des fous, avec le JET qui est un concept fabuleux, oui Madame !

Super Mario Sunshine est un jeu Mario à la hauteur de ses prédécesseurs, même s'il n'apporte pas l'innovation espérée par certains, n'a rien à envier à Super Mario 64 dont il est bel et bien le digne successeur : on regrettait à ce dernier sa caméra capricieuse, on reprochera la même chose à celui-ci ! Ca peut néanmoins sembler étrange que Nintendo n'ait pas su mieux résoudre ce qui est pourtant un problème majeur, et empêche Super Mario Sunshine d'avoir une note qui explose tout...

Mario est fidèle à lui-même, et on ne pourra que se réjouir de le retrouver dans cette nouvelle aventure, une aventure où l'exploration et la maîtrise des commandes sont reines, une aventure vaste où pourtant on ne se perd pas grâce à l'intelligent système des épisodes. Plein d'idées excellentes, voilà pourquoi Super Mario Sunshine est un jeu excellent : son scénario nous plonge dans l'action dès les premières secondes, tandis qu'Antimario et ses acolytes pollueurs nous permettent d'accéder à de nouveaux mondes qu'on ne se lasse pas d'explorer.
Riche en surprises, voilà très certainement un jeu dont vous ne regretterez jamais l'achat, tout simplement parce que la magie Super Mario est au rendez-vous ! Sympa à jouer, prenant, stimulant (on ne rechigne pas à jouer encore 'deux minutes, allez deux, de plus, et puis deux, et deux...'), c'est un vrai plaisir de retrouver Mario et ses onomatopées inimitables. L'interaction avec les habitants de l'Ile Delfino rendent son univers encore plus attachant : on n'a pas seulement besoin de nettoyer l'Ile de ses traces de pollution, on en a besoin, ne serait-ce que pour pouvoir passer... de bonnes vacances !

Testé par : Xavier

En conclusion :

Graphismes : 18/20
Jouabilité : 16/20
Interêt : 18/20
Son : 17/20
Durée de vie :17/20
L'avis de Xavier : 18/20


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